Face à l’inflation et la flambée des prix de l’énergie, de plus en plus de Français se retrouvent en situation de précarité énergétique. L’augmentation des loyers, la paupérisation de plusieurs catégories sociales et la dégradation de certains logements contribuent à cette crise sociale. Environ 12 millions de personnes souffrent du froid et ont les plus grandes difficultés à payer leurs factures d’énergie, malgré les maigres chèques énergie du gouvernement. 

« Est en situation de précarité énergétique une personne qui éprouve dans son logement des difficultés particulières à disposer de la fourniture d’énergie nécessaire à la satisfaction de ses besoins élémentaires en raison de l’inadaptation de ses ressources ou de ses conditions d’habitat ». Cette situation est celle de 4,8 millions de foyers en France, et à partir de 2023, si rien n’est fait, ce chiffre risque d’augmenter. Et cela est en grande partie dû à la mauvaise qualité de leur logement, qu’ils en soient locataires ou propriétaires. L’association Stop à l’exclusion énergétique le rappelle : “Les passoires thermiques (logements avec une consommation énergétique excessive) représentent 20 % des résidences principales privées mais 45 % de la consommation énergétique”.

Or, l’urgence est là, les familles ont froid et l’argent manque cruellement au vu de la situation géopolitique de la France. La guerre en Ukraine a en effet des effets collatéraux sur les personnes les plus démunies. Ils étaient 12 millions ; combien seront-ils cette année, alors que les prix de l’énergie ont augmenté d’au moins 28 % entre 2021 et 2022 ? Rappelons-le, les conséquences sur la vie sociale des personnes en situation de précarité énergétique sont très importantes et parfois insoupçonnées : on ne reçoit plus personne chez soi, les enfants ont froid et sont davantage malades, il y a de l’humidité et des moisissures. Ces deux derniers éléments poussent à des dépenses en termes de santé. Pour certain.e.s, cela peut aller jusqu’à la perte d’emploi, la rupture familiale… C’est toute une vie sociale qui se dégrade. N’oublions pas également que ce problème a une autre conséquence l’été : il fait trop chaud, avec impossibilité de rafraîchir son intérieur sans vivre dans le noir et ainsi, utiliser encore et toujours de l’énergie trop chère. Quelle serait donc la meilleure solution, à court terme, pour lutter contre ce fléau qui a des conséquences désastreuses ?

La rénovation énergétique comme premier allié vers la dignité

Les rénovations complètes et performantes des bâtiments permettent de sortir de façon pérenne les familles en difficulté de la précarité énergétique. C’est un fait et une première étape importante pour la dignité des personnes en difficulté. Pour réussir à éradiquer les passoires thermiques d’ici 2030, comme l’exige la loi européenne sur le climat adoptée en juillet 2021, la France devrait engager 70 milliards d’euros (public et privé), selon une étude du collectif Rénovons. La rénovation énergétique des bâtiments constitue un des leviers pour tendre vers un modèle de développement en adéquation avec les objectifs de neutralité carbone. Elle répond à un double enjeu : lutter contre le changement climatique et faire reculer la précarité énergétique. Pour les ménages du parc privé en précarité énergétique, les chômeurs sont deux fois plus nombreux et les revenus sont deux à trois fois inférieurs par rapport à l’ensemble des ménages locataires du parc privé. La difficulté de paiement des factures liées au logement se répercute sur les autres dépenses essentielles comme l’alimentation et l’éducation, nécessitant parfois le recours à l’emprunt. C’est pourquoi les aides d’État doivent s’intensifier, à la fois pour faire face à la crise énergétique, mais surtout pour venir en aide quand il est impossible de vivre dignement, et dont la sobriété est plus que subie.

Chez Synergie Transition, nous avons à cœur de participer à la rénovation du parc immobilier français, afin de pouvoir ensemble avancer vers un avenir meilleur.