En France, la crise du carburant fait toujours rage. Trois raffineries sur sept et cinq gros dépôts sur environ 200 sont toujours en grève. Environ une station-service sur trois est fermée sur le territoire, forçant les automobilistes à faire la course pour trouver une pompe à essence en fonction. Combien de temps cela peut-il encore durer ? Comment faire pour éviter d’en faire les frais ?

La grève entamée fin septembre dans les raffineries et dépôts de carburants pour réclamer des augmentations salariales a entraîné des pénuries de carburant dans environ 30% des stations-service du pays, soit une station-essence sur trois. Cette grève a été reconduite la semaine dernière après des négociations infructueuses entre patronat et le syndicat CGT. Par ailleurs, ce dimanche 16 octobre, la Première ministre Élisabeth Borne a déclaré que la remise sur les carburants 30 centimes par litre à la pompe sera prolongée jusqu’à mi-novembre, au lieu de fin octobre. “J’ai également eu le patron de Total au téléphone, qui va prolonger sa ristourne« , a-t-elle ajouté au 20h de TF1. Un léger soulagement pour les Français, mais un pansement sur la plaie de la crise énergétique en cours, acculée par la crise sociale qui gronde dans l’hexagone. Les syndicats mettent en avant les super profits réalisés par les groupes pétroliers qui profitent de la flambée des cours liée à la guerre en Ukraine. TotalEnergies a ainsi engrangé 10,6 milliards de dollars de bénéfices au premier semestre, et 5,7 milliards de dollars au deuxième trimestre 2022.

Les solutions à court-terme

Que faire pour éviter de passer sa journée sur les applications de carburant, à lorgner sur quelques unes des 11 000 stations service du territoire ? 

À l’échelle nationale, en attendant que des négociations salariales aboutissent, le gouvernement a réquisitionné certains salariés de sites stratégiques du groupe Esso-Exxonmobil, permettant une respiration notamment dans les stations essences du Nord de la France. Une solution court-termiste qui n’aide pas à apaiser les tensions. Certains spécialistes parlent également de déblocage des stocks stratégiques, en Algérie notamment où des réserves stratégiques de pétrole (RSP) sont constituées pour pallier les situations d’urgence énergétique. Le pays avait eu recours à ces stocks en 2016 lors d’un mouvement de contestation dans les raffineries. Trois jours de réserve avaient été utilisés sur les 90 disponibles. Allons-nous arriver jusque-là ?   

À l’échelle locale, certains départements du sud – Var, Vaucluse, Alpes-de-Haute-Provence – ont par exemple limité la vente de carburants à 30 litres par personne dans toutes les stations-service. L’objectif étant de « permettre au plus grand nombre de se ravitailler« . Car faire des stocks, pour la préfète du Vaucluse, reviendrait à “créer la pénurie” et entraînerait pour ainsi dire des problèmes civiques, quand après deux heures de queue certains se retrouvent avec une pompe à essence complètement vidée… 

Pour ce qui est des gestes à l’échelle individuelle, il s’agit de miser sur l’économie de carburant pour sa propre voiture : ralentir, vider son coffre, éteindre climatisation ou chauffage, faire une révision de sa voiture pour être certain qu’elle ne surconsomme pas… Et bien sûr, préférer le vélo, la marche ou les transports en commun quand cela est possible pour les courts trajets.  

Les solutions à long-terme

Si cette crise inquiète, c’est aussi parce qu’elle marque le début d’une ère où ce genre d’évènement peut arriver de manière chronique. Comment donc s’en prémunir à l’avenir ? Une piste infaillible : en misant sur les énergies renouvelables. En investissant par exemple dans un véhicule hybride rechargeable ou 100% électrique, et en équipant son logement de panneaux photovoltaïques, il est possible de rouler sans mettre un pied dans une station-service. Chez Synergie Transition, nous proposons par exemple des kits d’installation de panneaux solaires dont les bénéfices se voient dès la première facture d’électricité. Nous installons également des bornes électriques pour les véhicules électriques car nous estimons que la transition énergétique passe par la mobilité électrique. L’essor de l’énergie photovoltaïque est une clef pour développer l’autoconsommation et les énergies vertes ; et ainsi, s’émanciper des crises énergétiques à répétition et avancer ensemble vers une transition énergétique globale. Un projet d’avenir qui se construit dès maintenant.