Pour la première fois depuis des décennies, le nombre de personnes sans accès à l’électricité devrait augmenter en 2022. Cette information nous est donnée par l’Agence internationale de l’énergie, l’IEA, et en dit long sur ce qui nous attend.

 

7% des européens ne peuvent pas se chauffer. Qu’est-ce que ce chiffre dit des problématiques de notre monde ? Que la fracture énergétique frappe aussi les pays dits “développés”, et que nous sommes donc bien loin de ce terme censé définir les pays occidentaux. Développé voudrait dire que tout le monde puisse vivre dignement, cela inclut de se chauffer l’hiver. Et par dessus cela, il s’avère que ce chiffre risque d’augmenter. Comment en est-on arrivé là ?

D’abord, parce que l’inflation a touché tous les domaines de la vie courante, comme l’essence, le gaz, mais surtout les denrées alimentaires. Si notre salaire part dans les courses, besoin primaire, difficile de le mettre dans le chauffage ou l’électricité. Ensuite, en plus du nombre croissant de personnes sans énergie fiable et abordable, celles qui souffrent de faim chronique sont en augmentation elles aussi, ce qui va à l’inverse des progrès réalisés jusqu’alors dans plusieurs des Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies. En fait, nous revenons en arrière. En France, cinq à sept millions de personnes ont eu recours à l’aide alimentaire en 2020, c’est près de 10% de la population Française selon le rapport « Etat de la pauvreté en France 2021 » du Secours Catholique. Imaginons donc les chiffres pour 2022… La flambée des prix de l’énergie et des biens de consommation, survenue à la sortie de la crise Covid et renforcée par le déclenchement de la guerre en Ukraine, a fragilisé les ménages européens. Ce sentiment concerne même 63% des Français, selon un sondage Secours populaire français / Ipsos. 53% des sondés ont indiqué avoir dû « faire des choix compliqués du fait d’une situation financière difficile » au cours des six derniers mois. 22% ont été contraints de ne pas augmenter le chauffage au sein de leur domicile et donc avoir froid, 14% de faire appel à des proches pour leur prêter ou leur donner de l’argent, 14% de renoncer à soigner un problème de santé, 13% de cumuler plusieurs emplois ou d’en accepter un qui ne leur plait pas (11%), 11% de sauter un repas malgré la faim ou 6% de faire appel à l’aide d’amis, de famille pour être hébergés ou à une association pour se nourrir et s’habiller (6%)…

La dépendance aux réseaux internationaux

Rappelons-le, nous sommes également dépendants énergétiquement d’autres pays. L’Europe a en effet un taux de dépendance énergétique de 60%. La France, de 47,6%.[1] Conséquence : nous sommes victimes des aléas géopolitiques et de l’inflation sur le domaine de l’énergie. Des solutions existent : l’énergie solaire ou l’énergie éolienne, tout ce qui se ramène à du “off-grid”, à savoir, hors-réseau. Mais là aussi, difficile de ne pas subir l’inflation quand les matières premières pour leur construction deviennent plus chères. Par exemple, les prix du solaire ou des systèmes d’énergies hybrides ont augmenté de plus de 20% depuis le début de la pandémie de Covid-19. Le prix moyen du marché pour un nouveau système d’énergie solaire domestique est en hausse d’environ 30 % depuis 2020, ce qui pousse les ménages à opter pour des systèmes plus petits et de moins grande qualité. Et l’effet domino se fait ressentir, mettant les entreprises de l’industrie dans une situation financière difficile, la majorité d’entre elles indiquant qu’elles risquent la faillite au cours des trois prochaines années dans les circonstances financières actuelles. Ensemble, tous ces revers nous mettent encore plus en retard sur l’atteinte des objectifs d’accès universel à l’énergie d’ici 2030, canonisés dans l’Objectif de développement durable des Nations Unies. Selon les Perspectives énergétiques mondiales 2022 de l’IEA, 660 millions de personnes n’auront toujours pas accès à l’électricité en 2030 (dont 85 % vivant en Afrique subsaharienne).

Quelles solutions à l’échelle individuelle ?

 La carboneutralité est inatteignable sans un accès universel à l’électricité. Et les énergies renouvelables constituent l’option la plus rentable pour connecter les consommateurs, qui, sans électricité abordable, continueront de dépendre de sources d’énergie plus polluantes pour la cuisine, le chauffage, le transport et l’éclairage – tous les éléments basiques de la vie quotidienne de milliards de personnes. La crise énergétique mondiale que nous traversons rappelle que notre dépendance aux énergies fossiles perpétue les risques liés à la sécurité énergétique, et que la transition vers l’énergie verte offre de nouvelles occasions de faire face aux risques en matière de sécurité énergétique. Chez Synergie Transition, nous assurons une qualité constante dans notre démarche d’accès à des sources d’énergies vertes. Grâce à nos outils comme les panneaux photovoltaïques, les pompes à chaleur ou les bornes de recharge énergétiques individuelles, nous assurons aux consommateurs une transition énergétique qui s’appuie sur l’autoconsommation et les énergies renouvelables. Parce que tout le monde doit pouvoir choisir de faire un pas vers un monde plus durable.

[1] Sources : EU energy in figures / Toute l’Europe 2020